L'Arête
Lausanne - Suisse - Édition 2024 de Lausanne jardins
Projet lauréat - Concours
En collaboration avec Anaëlle Centeno et Jaïro Mugnai
Réalisation été 2024
L’arête apparaît sur les berges, tel un trait net et précis. Elle est cette ligne qui guide le regard de la terre jusqu’à l’eau. Une ligne de vue qui ne se brise pas et supporte la vie. Elle permet d’offrir un lieu où la végétation s’épanouit librement et où les animaux y trouvent refuge et nourriture.
Délimitée par deux rangs de pieux en bois, elle se remplit petit à petit par des matériaux disponibles et renouvelables récoltés à proximité, qui se dégradent avec le temps et forment une terre fertile.
L’arête, c’est aussi ce trait de retenue, qui dans le temps instaure une dynamique d’accumulation des matériaux naturels charriés par les courants et les vents. Feuilles, bois flottés et algues vagabondes échouées sur les plages viennent épaissir progressivement cette fine arête. Les essences pionnières profitent de ce support pour s’enraciner et transformer l’arête en un petit bosquet, digne des berges naturelles, non anthropisées.
L’arête, c’est aussi ce trait de retenue, qui dans le temps instaure une dynamique d’accumulation des matériaux naturels charriés par les courants et les vents. Feuilles, bois flottés et algues vagabondes échouées sur les plages viennent épaissir progressivement cette fine arête. Les essences pionnières profitent de ce support pour s’enraciner et transformer l’arête en un petit bosquet, digne des berges naturelles, non anthropisées.
L’arête n’est pas qu’un simple geste architectural, elle permet aux cycles naturels de reprendre possession d’une partie des berges et de proposer une expérience sensible aux promeneurs. Elle symbolise l’épaisseur que peut prendre le bord d’un lac lorsque les activités humaines n’interfèrent pas. Elle empiète tant sur terre que sur l’eau pour décrire l’évolution logique du trait de berge, influencé par les courants, les vents et l’accumulation de matière.